L’activité physique comporte d’innombrables bienfaits, mais aussi des risques. Des thérapies à la rescousse.

Les preuves scientifiques abondent : l’activité physique et le sport sont indéniablement excellents pour la santé, le bien-être, le bonheur… Mais la pratique du sport comporte aussi son lot de risques, que ce soit celui de trop ou mal s’entraîner et de s’exposer à des blessures; ou alors le « risque plus insidieux » de se lancer avec enthousiasme dans une nouvelle activité, et de la laisser tomber après quelques semaines ou quelques mois, faute de temps, d’énergie, de motivation ou de plaisir.

Heureusement, il existe une foule de thérapies pour faire face à ces risques, et ainsi prévenir ou soigner les blessures et les malaises; se motiver et persévérer; et également améliorer ses performances.

Prévenir

Pour prévenir les blessures, il est bien sûr recommandé de s’échauffer immédiatement avant d’entreprendre une activité physique intense. Mais, à plus long terme, plusieurs approches, regroupées sous le nom d’éducation somatique, permettent d’améliorer la souplesse, de renforcer la musculature, de favoriser la coordination et la conscience corporelle, en plus de faciliter la relaxation, tous des facteurs de prévention des blessures.

Des pratiques comme le Tai Ji Quan et le Qi Gong procurent le même genre de bienfaits et visent en plus à développer la concentration, l’équilibre, l’endurance et la maîtrise de soi.

Enfin, les approches qui mettent l’accent sur la rééducation de la posture et du mouvement, comme le Rolfing et le Hellerwork, peuvent être bénéfiques. En effet, si la structure corporelle est harmonieusement alignée et que les mouvements sont fluides, les risques de blessures sportives en seront d’autant diminués.

Soigner

Les multiples techniques de massothérapie sont de précieux alliés pour les sportifs courbaturés. Les massothérapeutes font d’ailleurs souvent partie du personnel soignant des équipes sportives professionnelles. En plus de procurer un réconfort immédiat, les massages sont à la fois apaisants et énergisants, ils diminuent les tensions et, en particulier dans le cas du drainage lymphatique, ils améliorent la circulation du sang et de la lymphe, ce liquide incolore qui nourrit et nettoie les cellules, et qui représente 15 % du poids corporel.

Les thérapies manuelles comme la chiropratique et la kinésiologie appliquée, ainsi que l’ostéopathie et l’étiopathie sont particulièrement utiles pour soigner les problèmes musculosquelettiques. Les deux dernières cherchent à remonter aux causes originales des malaises. Ainsi, un praticien pourrait découvrir qu’une tendinite ou un mal de dos provoqués par la pratique d’un sport ont une origine plus profonde (stress accumulé, vieille blessure, etc.) et les traiter en conséquence. Beaucoup d’athlètes et de danseurs y ont recours. L’acupuncture est aussi recommandée dans les cas des problèmes musculosquelettiques, surtout pour soulager les douleurs chroniques du dos et des articulations.

En ce qui concerne les entorses, tendinites, sciatiques et bursites qui s’attaquent aux tissus conjonctifs, les thérapies des fascias pourraient être d’un grand soutien. La tonification des fascias et le rétablissement de leur mouvement naturel permettraient de prévenir ces affections ou de favoriser leur guérison. (Les fascias sont de minces membranes fibreuses et malléables qui enveloppent, supportent et relient toutes les structures du corps).

Mentionnons que toutes ces techniques peuvent aussi être appliquées en prévention.

Persévérer et améliorer ses performances

On sait que l’activité physique est un des meilleurs et des moins coûteux moyens de demeurer en santé; pourtant, les statistiques sont implacables : on ne fait pas assez d’exercice. Les causes de ce paradoxe semblent multiples et complexes. Elles sont extérieures – manque de temps, d’argent, de facilités – et intérieures – manque de motivation, d’intérêt, de volonté.

Heureusement, il existe des moyens de se motiver, de renforcer sa volonté, de faire en sorte que l’activité physique devienne une priorité et de sortir du déprimant cercle vicieux : « je ne fais pas de sport, donc je suis moins en forme et plus fatigué; et je suis trop fatigué, donc je ne fais pas de sport ». Il est intéressant de remarquer que ces moyens sont souvent les mêmes qu’utilisent les athlètes de haut niveau et les sportifs du dimanche pour maximiser leurs performances.

Les psychothérapies, en particulier les thérapies psychocorporelles (analyse psycho-organique, bioénergie, Jin Shin Do, intégration posturale, psychothérapie corporelle intégrée, Radix, synergie Rubenfeld), peuvent nous aider à nous libérer de ce qui nous empêche de passer à l’action ou de ce qui nous fait invariablement abandonner notre pratique après quelques semaines… Plusieurs approches, qui permettent de gérer le stress, d’acquérir un meilleur contrôle personnel et de renforcer sa volonté, comme la méditation, la visualisation, l’hypnothérapie, la sophrologie et le training autogène, peuvent être mises à profit. La plupart sont faciles à apprendre, peu coûteuses et procurent des bénéfices qui vont bien au-delà du sport.

Les techniques d’abord destinées à maximiser les performances intellectuelles ou professionnelles, et également sportives, comme la programmation neurolinguistique et le coaching, peuvent aussi rehausser la motivation de base et aider à la garder bien vivante.

Enfin, rappelez-vous que les recherches démontrent que même une petite augmentation de l’activité physique s’accompagne d’importants bénéfices sur le plan de la santé et que des périodes régulières d’exercice d’aussi peu que dix minutes sont déjà très profitables1.

Bibliographie
1. Thibault Guy, Ph. D. Quantité d’activité physique requise pour en retirer des bénéfices pour la santé – Synthèse de l’avis du Comité scientifique de Kino-Québec et applications, Gouvernement du Québec, 1999. [Consulté le 28 juillet 2004]. http://kino-quebec.qc.ca

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